Les gens qui gagnent les salaires les plus importants ne sont pas nécessairement les plus brillants, démontre une étude suédoise qui s’est attaquée au lien unissant les habiletés cognitives aux revenus.
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Pour parvenir à ce constat, les chercheurs se sont fiés aux mesures des habiletés cognitives de près de 59 400 hommes suédois réalisés lors de leur service militaire. Cette mesure d’intelligence a ensuite été comparée aux revenus qu’ils ont engrangés entre l’âge de 35 et 45 ans.
En analysant ces bases de données, les scientifiques ont déterminé que les revenus semblaient suivre une courbe correspondantt au niveau d’intelligence, du moins jusqu’à atteindre un revenu avoisinant les 600 000 couronnes suédoises (environ 78 000 $ CAN) par année.
Par contre, au-delà de ce montant, l’effet des habilités cognitives atteint un plateau et n’affect plus vraiment le revenu annuel. Les membres du 1 % des gens les mieux payés affichaient même des capacités cognitives légèrement inférieures aux salariés juste en dessous d’eux.
Les chercheurs ont rappelé que, bien souvent, les énormes écarts de revenus entre les gens qui sont au sommet de la chaîne et leurs salariés sont expliqués par les aptitudes que nécessiteraient les postes de haut niveau.
«Cependant, nous n’avons trouvé aucune preuve montrant que ceux occupants des emplois supérieurs payant des salaires extraordinaires sont plus méritant que ceux qui gagnent seulement la moitié de ces salaires», ont exposé les auteurs.
«Avoir un énorme succès professionnel est plus vraisemblablement dû aux ressources familiales ou à la probability qu’aux habiletés», ont-ils ajouté.
L’étude, réalisée à l’institut d’analyse sociologique de l’Université Linköping, a été publiée à la fin janvier dans la revue spécialisée «European Sociological Review».